Comment raccorder une chaudière à gaz ?
Vous songez à installer une chaudière à gaz ? C’est tout à fait possible, à condition de respecter certaines dispositions. Cela concerne notamment le raccordement de la chaudière à gaz.
Quelles solutions pour une chaudière à gaz ?
Quelles sont les solutions d’évacuation des produits de combustion en fonction du type de conduit en rénovation ? Quels sont les différents types de chaudières ?
La chaudière standard
La chaudière standard ou chaudière à gaz de type atmosphérique par tirage naturel a été conçue en 1970. La haute température des produits de combustion, qui se situe entre 130 °C à 160 °C, permet de déclencher un tirage suffisant au niveau de la buse de l’appareil. De quoi fournir de l’air comburant aux rampes du brûleur et expulser les gaz brûlés dans le conduit.
Pour empêcher un tirage trop élevé et garantir l’évacuation de l’air pollué de la pièce, la chaudière standard est en principe doté d’une coupe-tirage.
La chaudière à basse température
La chaudière à basse température fonctionne toujours avec un brûleur atmosphérique.
Elle dispose également d’un échangeur à plaque surdimensionnée.
Ce dernier permet d’optimiser le rendement de l’appareil avec une baisse de température des fumées. Il favorise aussi la modulation en puissance.
La chaudière à basse température est aussi équipée d’un extracteur. Ce dernier a pour rôle d’activer l’évacuation des produits de combustion sur conduit de fumée compatible : type B ou type C.
La chaudière à condensation
La chaudière à condensation est dotée d’une technologie plus avancée. En effet, à la différence d’une chaudière standard, elle récupère les calories qui se trouvent dans les fumées produites pendant la combustion du gaz.
D’un point de vue rendement, la chaudière à condensation affiche un rendement PCI allant jusqu’à 109 % en fonction de l’emploi. À titre d’information, le PCI (pouvoir calorifique inférieur) est la référence de calcul de rendement d’une chaudière selon les normes françaises et européennes. Elle est exprimée en pourcentage.
En ce qui concerne l’évacuation, le ventilateur permet de mélanger l’air et le gaz. Ce qui fait que les produits de combustion peuvent être évacués en légère pression. Des conduits d’évacuation à petits diamètres peuvent donc être employés en rénovation.
Tableau récapitulatif de l’évolution des chaudières avec leurs caractéristiques
Type de chaudière
|
Standard |
Basse température |
Condensation |
Classification
|
Type B |
Type B ou type C |
Type B ou type C |
Le rendement PCI
|
85 à 88 % |
92 à 95 % |
102 à 108 % |
Température des fumées |
130 à 160 °C |
90 à 120 °C |
35 à 80 °C |
Quel type de chaudière pour la rénovation ?
Depuis septembre 2016, les appareils de chauffage et les ECS sont soumis à des exigences de rendement minimal. Plus concrètement, ces équipements doivent au moins avoir un rendement saisonnier de 86 % PCS. Par ailleurs, depuis septembre 2018, une nouvelle exigence portant sur l’émission de NOx (inférieur ou égal à 56 mg/kWh.PCS) vient s’ajouter à la liste.
Les chaudières à condensation répondent déjà à ces exigences. Le problème se pose surtout quand il faut remplacer les chaudières raccordées sur conduit maçonné ou VMC gaz. La plupart des conduits d’évacuation des produits de combustion ne sont pas compatibles avec les fumées de ces types de chaudières. De plus, les fumées à basse température risquent de se concentrer dans le conduit de fumée. La règlementation a donc empêché le raccordement d’une chaudière à basse température ou condensation sur un conduit maçonné.
Avec la chaudière à condensation, il est aussi indispensable d’installer un système de ventilation mécanique plus efficace. En effet, ce modèle ne permet pas de ventiler la pièce où se trouve l’ancienne chaudière à coupe-tirage. Quant au VMC gaz, seules les chaudières VMC gaz (B11 ou B13) standards ou à basse température sont autorisés.
Lors de la rénovation d’appareil de chauffage individuel à gaz par des appareils à condensation, vous devez donc vous assurer de la compatibilité de la solution choisie avec la condensation et la ventilation.
En ce qui concerne les conduits collectifs, l’on peut envisager deux possibilités :
- La rénovation globale qui consiste à remplacer tous les appareils connectés au conduit commun.
- La rénovation par logement qui ne concerne que le remplacement d’un seul appareil.
La ventouse
Le raccordement d’une chaudière étanche à une ventouse horizontale (C1) ou verticale (C3) est une solution qu’on utilise souvent lors de la rénovation. La ventouse est constituée d’un conduit concentrique individuel qui garantit :
- l’évacuation des produits de combustion par le conduit central,
- l’approvisionnement en air comburant par l’espace annulaire.
Selon la norme installation chaudière gaz, le terminal doit se situer à plus de 40 cm des ouvrants et au moins 60 cm des entrées d’air de la maison. Avec la ventouse, la ventilation n’est pas liée à l’appareil de combustion. Par ailleurs, il est possible de mettre en place une VMC ou une VMR.
Cette solution ventouse est compatible avec la plupart des installations existantes (conduit individuel, shunt, VMC gaz), excepté l’alvéole technique. Toutefois, quelques situations ne permettent pas une rénovation par l’utilisation de ventouse. En effet, d’un point de vue technique, certaines configurations du bâtiment ne favorisent pas l’utilisation d’une ventouse. Cette pratique est même déconseillée en copropriété.
Bon à savoir: la ventouse suit la norme évacuation chaudière gaz. Elle s’applique aussi bien en rénovation individuelle qu’en rénovation collective. Elle concerne le type de chaudière C1 ou C3.
Le conduit individuel
Cette solution peut être envisagée aussi bien en logement individuel qu’en immeuble collectif. Le conduit individuel fonctionne par tirage naturel. Il peut être construit avec de la brique, du béton, etc. Il concerne le type de chaudière C9. Par contre, même s’il est autorisé, il reste un produit sous avis technique.
Le conduit shunt
Le conduit shunt ne concerne que la rénovation collective et le type de chaudière C43p avec clapet antiretour. Il s’agit d’introduire un conduit collectif étanche pour extraire les produits de combustion de chaque chaudière. Dans ce cas, la ventilation ne dépend pas de l’appareil de combustion. Et l’installation d’une VMR ou d’une VMC est possible.
Les alvéoles techniques gaz (ATG)
C’est un procédé qui ne concerne que la rénovation collective ainsi que le type de chaudière C4p avec clapet antiretour. Il se présente comme un produit sous avis technique ATec ou DTA.
L’ATG consiste à placer les appareils de combustion des différents logements dans les alvéoles accessibles par les parties communes, en général à chaque palier d’étage. L’alimentation en air comburant s’effectue par un conduit spécifique qui dessert chaque étage de l’alvéole. Le conduit de fumée collectif, lui, reste commun.
La VMC-gaz
La ventilation mécanisée gaz a vu le jour vers les années 1980. Elle a pour objectif de garantir simultanément la ventilation du logement et l’évacuation des produits de combustion des chaudières dans une seule et même colonne.
Tableau récapitulatif des solutions de rénovation avec chaudière à condensation en utilisant le conduit de fumée existant.
Type de conduit | Conduit individuel | Conduit individuel duo | Conduit shunt | Conduit shunt duo | Alvéole technique gaz (ATG) | VMC -gaz |
Ventilation | sans | avec | sans | avec | – | – |
Année de construction | 1850- 1930 | 1930- 1950 | 1950- 1970 | 1950- 1970 | 1965- 1980 | À partir de 1980 |
Solution de rénovation globale | Autorisée sous avis technique | Autorisée sous avis technique | Autorisée sous avis technique | Autorisée sous avis technique | Autorisée sous avis technique | Solution en cours de développement et sous avis technique |
Solution de rénovation par appareil | Autorisée sous avis technique | Autorisée sous avis technique |
Pas de solution avec l’utilisation de fumée existante | |||
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Une fois votre chaudière installée, il faudra que vous la raccordiez à votre compteur gaz.